Comment est mesurée la puissance des panneaux solaires ?
Que signifient les puissances indiquées sur les panneaux solaires ?
Sur chaque panneau solaire, vous pouvez retrouver une puissance exprimée en watts crête (Wc). Mais comment les fabricants déterminent-ils cette puissance et que représente-t-elle vraiment ? Quelles sont les ordres de grandeur à retenir ?
Comprendre ces éléments permet non seulement de faire des choix éclairés lors de l’achat de panneaux solaires, mais aussi d’optimiser leur rendement en fonction des conditions réelles d’utilisation. Cet article se propose d’explorer en détail la signification de ces puissances, leur impact sur la production d’énergie, et les facteurs qui peuvent les influencer.
Que disent les normes ?
Pour pouvoir comparer les puissances entre les différents fabricants, la méthode pour mesurer une puissance a été normée selon deux méthodes. La première est la norme ISO9806 et la deuxième est la norme EN12975.
La différence principale entre ces deux normes est la surface prise en compte pour le calcul du rendement. Très souvent, les fabricants donnent la puissance totale du panneau et donc vous n’avez pas besoin de connaitre la norme utilisée.
Qu’est que le Watt Crête (Wc) ?
Pour donner une puissance sur un système qui dépend de l’intensité du soleil, des valeurs ont été figées par les normes. L’ensoleillement, l’humidité, la température, le vent extérieur ou encore le support de fixation sont données.
La puissance annoncée est la puissance avec un ensoleillement de 1000W/m². Ce chiffre correspond à l’irradiance solaire maximale au niveau de la mer lorsque le soleil est à son zénith dans un ciel totalement dégagé. C’est donc la puissance maximale (appelé aussi crête) que pourra atteindre le panneau (Wc).
Quel rendement maximal pour un panneau solaire thermique ?
Selon la méthode de mesure utilisé par les industriel , un panneau de 0,7m² avec un rendement parfait de 1 fournirait 1000 * 0,7 * 1 => 700Watts.
Cependant, un tel rendement est impossible à atteindre en pratique :
– Le vitrage ne laisse passer qu’une partie du rayonnement
– L’absorbeur ne capte qu’une partie de ce rayonnement et en renvoie une partie.
– L’isolation n’est jamais parfaite…
Un panneau avec une vitre de très bonne qualité (coefficient de transmission 0,95) et un absorbeur de haute qualité (coefficient d’absorption 0,95) va récupérer 0,95*0,95 => 90 % du rayonnement entrant. Juste en prenant en compte ces deux éléments, la puissance maximale de notre panneau de 0,7m² sera de 0,7*1000*0,9 => 630Wc.
Mais il reste beaucoup de pertes liées aux isolants, à la convection sur la vitre du capteur, à la transmission de la chaleur entre l’absorbeur et le fluide caloporteur.
Les rendements mesurées en laboratoire des capteurs à air moderne se situent entre 50 et 65 %, cela donnerait pour notre exemple de 0,7m² une puissance de 350Wc à 455Wc .
Conclusion sur les WC
La puissance en Wc est mesuré par rapport à un ensoleillement maximal possible sur Terre. Ce maximum est de 1000W/m² dans la norme utilisé en Europe.
Pour pouvoir comparer les puissances entre capteur, il est essentiel de toujours demander sur quelle base les mesures de puissance ont été effectués et s’ils ont été réalisés par un laboratoire indépendant.
Pour Boisurel, les mesures du Sun’collect ont été réalisées par un laboratoire indépendant dans le cadre de notre certification Solar Keymark et en respect des normes établies.
Nous espérons vous avoir éclairci sur ces chiffres. Si vous avez des questions complémentaires, n’hésitez pas à visiter notre article sur la certificationSolar Keymark.
Pourquoi les panneaux photovoltaiques ont des rendements inférieurs aux panneaux solaires thermiques ?
Un si long titre pour vous donner une explication à ce phénomène physique ! L’objectif est de transformer la lumière en électricité, une conversion plus complexe que le thermique et sujette à des pertes.
Les panneaux solaires photovoltaïques convertissent directement la lumière du soleil en électricité à l’aide de semi-conducteurs, comme le silicium. Leur rendement est limité par la capacité des matériaux à absorber les photons et à transformer cette énergie en électricité. Le rendement maximal théorique des cellules solaires en silicium, selon la limite de Shockley-Queisser, est d’environ 33 %, ce qui explique pourquoi les meilleurs panneaux disponibles aujourd’hui atteignent environ 20-25 % de rendement.